Hisoire de la côte d'ivoire


Capitale: Yamoussoukro (depuis 1983)
Population: 18,2 millions (2005)
Langue officielle: français 
Groupe majoritaire: aucun 
Groupes minoritaires: environ 70 langues nationales, dont le baoulé, le sénoufo, le yacouba, l'agni, l'attié, le guéré, le bété, le dioula, l'abé, le mahou, le wobé, le lobi, etc.
Langue coloniale: français
Système politique: république unitaire
Articles constitutionnels (langue): article 29 de la Constitution du 23 juillet 2000
Lois linguistiques: décret no 66-375 du 8 septembre 1966 portant création de l'Institut de linguistique appliquée, Loi portant sur la réforme de l'enseignement (1977); loi no 95-696 du 7 septembre 1995 relative à l'enseignement.





Histoire de la Côte d'Ivoire


Les recherches archéologiques sont difficiles dans un pays en grande partie couvert par la forêt : l'histoire ancienne du pays est donc encore en voie d'élaboration. Elle s'écrit différemment dans la savane du Nord, que peuplèrent les populations de langue mandé (Malinké et Dioula) migrant du nord vers le sud, et dans la zone forestière et lagunaire correspondant aux parties centrale et méridionale du territoire ivoirien, où s'établirent les populations du groupe akan (Baoulé) en provenance de l'est.


La période précoloniale

- Xème siècle : Le commerce transsaharien atteint le nord de la Côte-d'Ivoire et entraîne 
- vers le XIIIème siècle :
 Premières migrations de populations mandingues s'établissant à la lisière de la forêt, dans une région productrice d'or et de noix de cola. 
- XVème siècle : Les explorateurs portugais parviennent jusqu'à la côte à partir de laquelle ils organisent la traite négrière et le commerce de l'ivoire. De cette période datent les différentes appellations données au pays par les Européens, lesquelles varient en fonction de l'accueil que les populations leur réservent et des produits qu'ils troquent avec celles-ci : Côte des males gens, Côte des graines et de la malaguette (nom donné au poivre de Guinée), Côte des dents, Côte du morphil (ivoire), Côte d'ivoire. Les peuples habitant les lagunes deviennent les auxiliaires des commerçants européens ; ils lancent des expéditions dans l'arrière-pays d'où ils rapportent esclaves, ivoire et huile de palme. 
- Début du XVIIIème siècle : Grande migration des peuples akans, venus de l'actuel Ghana. Les Baoulé, groupe proche de celui des Achanti, s'établissent, sous la conduite de la reine Abla Pokou, dans le centre du pays. Ils sont porteurs d'une conception du pouvoir très éloignée de celle qui prévaut chez les peuples de la forêt: l'autorité y est détenue par les anciens et le pouvoir y est davantage éclaté tandis que les royaumes akan sont extrêmement centralisés, le roi détenant une autorité sacrée, donc absolue.
- XVIIIème siècle : la cité-État de Kong, fondant sa prospérité sur la traite négrière, domine la région. Le développement du commerce transsaharien, contrôlé par les Malinké islamisés, va de pair avec la diffusion de l'islam dans la région. Celle-ci se fit d'abord plus par imprégnation que par l'utilisation de moyens coercitifs, et les populations établies de longue date, comme les Lobi et les Sénoufo, présents depuis le XIème siècle, maintiennent leur identité animiste. Cependant, au XVIIIème siècle, le clan musulman des Ouatara renverse le pouvoir traditionnel animiste et étend sa domination sur les régions englobant l'actuelle Bobo-Dioulasso (Burkina Faso): leur expansion territoriale est avant tout motivée par la volonté d'assurer la sécurité des communications et des échanges.